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Hypnose et contrôle de la douleur

Par M. Sabri Zoghlami: Praticien de libre pratique en hypno thérapie, Formateur à EFPHQ Canada
13-02-2015
Hypnose et contrôle de la douleur

Il existe une littérature importante en hypnose ayant montré puis validé son intérêt dans de nombreux domaines, notamment en ce qui concerne l’anesthésie et l'analgésie. Le côté "magique" qu'on lui prête, la crainte de la perte de contrôle, l'idée d'une soumission à une force occulte sont encore très fortement ancrés dans l'imaginaire collectif et génèrent autant de craintes que d'espoirs injustifiés. Avant toutes choses, il convient de rappeler que l'hypnose est un état de conscience modifié, particulier, qui ne correspond pas à un étal de sommeil, le patient restant vigilant et coopérant. En pratique on n'est jamais "hypnotisé", on accepte qu'une seconde personne crée les conditions pour entrer « soi-même » en état d'hypnose. Il ne peut pas y avoir de processus hypnotique sans collaboration, motivation et confiance. L'hypnose n'est finalement qu'un phénomène naturel de concentration mentale ainsi que l'a défini Milton H. Erickson. Les premières applications médicales de l’hypnose remontent au 18e siècle et à Mesmer. Il aura cependant fallu attendre la fin du 20e siècle pour que celle-ci soit utilisée en routine afin de procurer une anesthésie au cours d’interventions douloureuses. C’est notamment en faisant appel à de nouvelles techniques d’imagerie que l’hypnose a pu s’imposer petit à petit dans les milieux scientifiques et universitaires. En effet, dès 1997, des études réalisées à l’aide de TEP (tomographie à émission de positons) et d’IRM (imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle) ont mis en évidence des différences d’activation de diverses régions du cerveau entre l’état normal et l’état hypnotique. Il est maintenant admis que l’hypnose est un état de conscience modifié, qui permet la réalisation d’actes interventionnels dentaires et chirurgicaux.

  
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